L’espoir est un tampon essentiel et une précieuse clé. Pour la professeure Alena Stezackova, l’espoir est la clé d’un avenir heureux. Elle mesure l’espoir pour le Baromètre International de l’espoir, et tente de découvrir comment nous pouvons le renforcer. Si nous perdons la clé, la porte reste fermée. Si nous perdons l’espoir, nous restons enfermés dans l’adversité et l’impuissance. Par ses recherches, elle a voulu savoir comment la pensée positive se reflète dans différentes expériences de vie chez les enfants, les adolescents, les adultes, les personnes âgées. Elle a trouvé que les adolescents optimistes obtenaient de meilleures notes à l’école que leurs camarades de classe. Chez les étudiants universitaires, l’espoir est étroitement lié au bien-être subjectif; les étudiants plus optimistes étaient plus reconnaissants pour les bonnes choses qui leur étaient arrivées dans la vie et pardonnaient plus facilement lorsqu’ils entraient en conflit avec d’autres. L’espoir joue également un rôle important au cours de la vieillesse. Chez les personnes âgées de 75 à 80 ans, l’espoir s’avère l’un des facteurs clés d’un « vieillissement en santé ». Plus récemment, en 2014 dans toute la république tchèque, Alena et ses équipes ont étudié l’espoir dans un échantillon de 1400 personnes âgées de 15 à 79 ans. Le projet international « Le Baromètre de l’espoir 2014 » avait pour objectif d’examiner les objets d’espoir concrets et les souhaits personnels de ces personnes, ce qu’elles faisaient pour réaliser leurs espoirs et de qui elles s’attendaient à recevoir de l’espoir. Il s’est avéré que la plupart des répondants ont exprimé des souhaits personnels concernant leurs relations avec d’autres personnes. La plupart des tchèques ont dit qu’ils voyaient l’espoir comme une chose pour laquelle chacun est responsable envers soi-même; ils se considéraient donc comme leur propre pourvoyeur d’espoir.

Question Inspiration, Elena a aussi trouvé que dans la plupart des cas, les personnes réfléchissent et analysent les circonstances, lisent et réunissent des informations et prennent des responsabilités. Ainsi, conformément à la théorie cognitive de l’espoir, les tchèques interrogés choisissent des approches rationnelles actives et individualistes dans la poursuite de leurs objectifs. L’espoir apparaît alors, comme une aide à promouvoir les aspects positifs de la vie, mais c’est aussi un important facteur pour affronter les circonstances de vie difficiles.

Voici quelques recommandations pour stimuler l’espoir:

  • Prendre conscience des choses positives dans notre vie.
  • Etablir des priorités en se demandant ce que l’on veut réellement réaliser dans la vie.
  • Déterminer nos objectifs. Progressifs, adéquats et réalisables.
  • Etre flexible. En gardant à l’esprit que la voie vers notre objectif n’est pas toujours forcément la plus courte.
  • Se lier aux autres et entretenir des relations sociales en ne repoussant pas les aides qui sont offertes.
  • Donner de l’espoir aux autres. L’espoir est ce qui construit un pont vers un avenir meilleur, dans les moments d’adversité, d’incertitude et de crise personnelle, sociale ou économique.

Alena Slezackova est titulaire d’un doctorat. Elle est professeur associé au Département de psychologie de la Faculté des Lettres de l’Université Masaryk de Brno (République Tchèque). Ses intérêts scientifiques et ses recherches portent principalement sur le bonheur, l’épanouissement, l’espoir et la croissante post-traumatique. Alena a fondé le Centre tchèque de psychologie positive.